Là où je demeure, le soleil est roi
La pluie passe, légère, furtive
Un chêne m’offre cependant
L’ombre de sa couronne
Et un tapis de lierre à son pied
Je vais parfois en pèlerinage
Sous cette voûte fraîche et humide
Je célèbre le souvenir lointain
Des rivières de mon enfance
Maloise, Jourdain, Vrille
Et des étangs bordés de roseaux
Angelier, Forge, Chantemerle
Sous ce chêne je l’attends
Celle qui ordonne
A l’eau vive et aux serpents
J’espère le voir miroiter
Ce joyau sur son front
J’espère sentir son souffle
Déposer en mon oreille
Les secrets et légendes
Du pays qui fut le mien
Dans le feu du couchant
J’espère sa venue
Flot bleu vital et puissant
Je veille, je l’attends
La vouivre