Un vase
Dedans, un bon plaid et un bon film. Dehors, comme un grand vase rempli d’eau offerte par le ciel. Et moi, flottant dans la douceur du dedans autant que dans le flot du dehors.
Intérieur ordonné.
Chaque chose à sa place. Non pour satisfaire aux exigences de la courtoisie envers les visiteurs, mais pour permettre à la route de serpenter ici et là sans entraves. La route qui mène au désirable chaos de son âme.
Un terrier
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Bras et jambes griffés par les ronces. Sous ses vieux carcans la peau était lisse et soignée. La voici maintenant tannée et meurtrie, portant les stigmates du bonheur d’être libre.
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Trois petits poèmes
Le vent depuis trois jours m’assiège
Il chahute mes idées, les disperse
Et je m’épuise à les rassembler
Ce soir, dernière tentative
Je jette l’ancre de mon corps dans l’épaisseur du bureau
Et l’encre de mon stylo se fixe dans le grain du papier
Ainsi amarrées, mes idées peuvent se mouvoir sans se perdre
Elles ne luttent plus contre le vent mais dansent avec lui
Danser plutôt que lutter, j’ai enfin compris
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J’ai la poésie éruptive
Elle déborde sans façon
J’aimerais qu’elle soit arbustive
Ciselée feuille après feuille
Mûrie, pourvue d’écorce
En plus de sa sève
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La frustration est ce point sans coordonnées sur lequel pourrait naître un monde où rien ne nous résiste et où pourtant la saveur du désir resterait intacte.
A cet endroit aussi précis qu’introuvable, M. C. Escher siroterait le contenu d’un verre sans fond en compagnie du Baron de Münchhausen, contemplant l’océan depuis Horseshoe Bay.
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Adieu, tout va bien
